En hommage aux victimes du terrorisme

12243403_10207946245924567_7122763835898284442_n-jpgSoixante-dix personnes ont répondu à l’appel de la municipalité afin de partager un temps de recueillement et d’empathie avec les victimes des attaques meurtrières de la nuit du 13 novembre et du terrorisme en général. L’occasion pour elles se retrouver dans l’unité face au fanastisme et à la barbarie.

Texte lu à la porte de la mairie

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs.

Nous nous retrouvons dans le deuil collectif qui marque la France suite aux attentats parisiens. L’heure est au recueillement et à la compassion vis à vis des victimes, de leurs familles et de leurs proches. De-ci et de-là nous voyons émerger des tentatives d’instrumentalisation de la douleur des victimes et de l’émoi populaire à de très basse fin politique voir électorales à court terme. C’est abject.

Par ces rassemblements spontanés qui émergent en France et en Europe il nous revient aussi de dire aux auteurs et aux commanditaires de ces attaques que nous nous ne changerons pas, que non, nous n’aurons pas peur.

C’est bien notre modèle de société multiculturelle, ouverte et éprise de liberté qui les gène particulièrement, comme ces sociétés gênent tous les tenants de l’obscurantisme et du despotisme où qu’ils soient, en France et dans le Monde. Ces dizaines de morts tombés au Bataclan ou dans les rues de Paris sont tous tombés symboliquement dans des lieux de plaisir, de distraction et de liberté de création que les fanatiques abhorrent.

Céder à la division, à la peur, à la tentation sécuritaire absurde, serait leur donner raison et fouler au pied les fondements mêmes de notre République. Il nous revient au contraire de leur dire que nous ne céderons en rien au fanatisme religieux ni à toute forme de totalitarisme, et qu’à ce titre nous n’abdiquerons pas nos libertés de penser, de nous déplacer et d’agir. Elles ont été conquises de hautes luttes depuis 200 ans, contre les tenants de l’ordre moral, et il ne leur revient pas de les fouler au pied aujourd’hui. Ni le fanatisme, ni le racisme et la xénophobie, ni l’intolérance religieuse et l’amalgame ne doivent avoir droit de citer en France.

Ces victimes du terrorisme le plus abject, sont avant tout nos frères en humanité comme les victimes du Bardo ou de Sousse en Tunisie, comme ceux du World Trade Center à New-York, ceux de l’Université de Garrissa au Kenya, de Beyrouth la semaine dernière, et tous ceux victimes du terrorisme et de la guerre au quotidien au Moyen Orient lui-même.
Ayons une pensée pour eux tous.

Le Maire

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