Les oeuvres de Denis Sauvage, artiste peintre bien connu en sud Ardèche, s’exposent à la Mairie de Saint-Etienne pour les mois qui viennent. Elles ont succédé à celles de Guy Chambon, en place depuis l’été.
Denis Sauvage, habitant à Saint-Andéol-de-Berg, est enseignant à Pont d’Aubenas. Son travail de peinture est fortement inspiré des enseignements qu’il a reçus. Pendant plusieurs années, il a participé à de nombreux cours et stages à la Grande Galerie de l’Évolution à Paris. Denis Sauvage explique qu’il a “réalisé de nombreux dessins animaliers ou planches de botanique. Concentration, observation et patience sont nécessaires pour passer plus de vingt heures sur la reproduction d’une plante. Ca a été la base de ma formation”.
Depuis qu’il est arrivé en Ardèche, il participe aux cours de Guy Chambon à la MJC de Privas “qui m’a appris la spontanéité et la prise de risque lors de mes travaux. Les réalisations présentées sont nées de la confrontation de ces deux enseignements, opposés pour certains, mais complémentaires de mon point de vue”.
Avec une technique particulière qui lui est propre, il travaille par griffures, brûlures, arrachages, jets de peinture ou d’encres avec une vivacité qui impressionne l’œil et transmet un sentiment d’une grande force. L’ensemble débouche sur des toiles où se multiplient les empâtements et les couches successives qui sont ensuite grattées pour retrouver l’aspect premier.
Mais cette force se mélange aussi avec la calligraphie et les signes répétitifs qui reviennent de manière récurrente dans son œuvre tel un fil conducteur. Les bâtons peints qu’il présente, qui ne sont pas sans rappeler des œuvres d’art premier, sont la parfaite illustration de la minutie et de la précision de son travail.
Il travaille également depuis quelque temps sur des éléments plus figuratifs comme “Les quatre sœurs” qui sont exposées pour la première fois, œuvre que devraient compléter par la suite des supports variés. loin de se limiter à la toile, Denis sauvage met en effet en œuvre des supports inattendus à l’image de la porte scindée en trois, dont deux éléments sont exposés à la Mairie.
Une œuvre forte en pleine évolution pour une approche très sensible, à découvrir sans faute à la Mairie de Saint-Etienne-de-Boulogne.