En 2012, lorsque la commune a renouvelé son marché de fourniture de repas pour la cantine pour une durée de six ans, un cahier de charges précis a été édicté portant, outre les éléments habituels du marché, des éléments sur la composition des repas et l’origine des produits.Il n’était pas question que les enfants continuent de manger la cuisine du prestataire précédent qui n’a cessée de se dégrader : qualité nutritive, gustative, en baisse, le tout sans aucune garantie sur la qualité sanitaire des produits issus de l’agriculture intensive industrielle. Cela sans compter la question de leur préparation, elle aussi industrielle et centralisée dans des cuisines usines.
S’est alors posée la question de l’approvisionnement : bio, local, les deux ? Le tout en maintenant un prix acceptable pour les parents et une charge supportable pour la commune.
Il est apparu qu’un approvisionnement “bio” et “local” n’était pas possible malgré notre volonté initiale. Nos fournisseurs potentiels ne pouvaient pas le garantir, étant donné des difficultés possibles d’approvisionnement au dernier moment. Ils n’offraient donc aucune lisibilité sur les menus au-delà de quelques jours, ni sur leur composition… et pas plus de garantie sur le caractère bio de tous les produits du menu.
Seule une multinationale de la restauration collective prétendait nous le garantir… mais nous n’avons pas été conquis par son explication qui se limitait à la mise en avant de son expérience et de la capacité de son groupe ! C’était en outre de la bio partielle, portant sur quelques plats.
Nous avons donc du choisir entre de la bio partielle, sans garantie sur l’origine, ou du local, non bio. Cette seconde solution a été privilégiée car il nous est apparu incohérent de servir des produits bios sans pouvoir garantir qu’ils n’avaient pas fait le tour de la planète.
Voir l’extrait du cahier des charges